Le gouvernement dans sa politique de tout genre satisfait chaque communauté en lui créant des centres de santé, des établissements scolaires et autres infrastructures. Sachons que ces infrastructures sont créées sans moyens adéquats ou nécessaires pour leur mise en œuvre. Tout compte prix, c’est la population bénéficiaire qui en souffre des conséquences. Ces cas de figure sont palpables dans le Barh sara dans la région du Mandoul.
Plusieurs établissements scolaires primaires et secondaires sont anarchiquement créés sans moyens de bord. Certains établissements surtout primaires sont dirigés par des maîtres communautaires avec un niveau de français douteux.
Par Gandié D
A Bangoul et Kabab dans la sous préfecture de Bouna, les établissements scolaires primaires sont créés sans le respect du critère d’implantation d’une école d’un village à un autre. Dans ces deux villages les écoles sont implantées à moins de 5km en complicité des inspecteurs ainsi les dirigeants des SAP secteur d’animation Pédagogique. Là ou le bat blesse, la plupart des dirigeants de ces établissement sont des semi instruits. Cela se passe sous le nez et la barbe des responsables de la délégation éducative du Mandoul. Mais personne ne réagit pour dire non à ces implantations anarchiques des écoles. Pire est le manque des enseignants qualifiés et les difficultés sont fléchées.
C’est ainsi le proviseur du Lycée de Bangoul relève les difficultés qu’il rencontre dans l’exercice de sa fonction à notre reporter de passage dans la localité.
« J’ai de problème du personnel enseignant. Au plan administratif, je suis seul. Je joue le rôle de censeur, surveillant, carillonaire. Pas d’enseignants suppléants et il ya dont le niveau intellectuel est douteux. Au Tchad, c’est le système « faisons avec » explique le proviseur M Djimra Djaidengar. Et de poursuivre qu’il manque cruellement des structures d’accueil. Dès la première pluie, les secco disparaissent ajoute-t-il. Le proviseur indique que le matériel didactique et manuel sont absents dans son établissement. Il déplore par ailleurs l’état de son bureau ; M Djimra Djaidengar n’a pas manqué d’évoquer la situation de l’eau potable. Il souhaite au moins de puits traditionnel au sein de l’établissement pour permettre aux élèves de ne pas aller loin chercher de l’eau. Il regrette enfin que les graviers et sables sont déposés depuis 2007 par l’ONG Proadel et que le travail n’ait pas démarré. Un autre exemple fait tourner la tête. Au lycée M.Y.D d’Abeché, malgré la sonnette d’alarme tirée par le proviseur sur la situation de son établissement et malgré des contacts avec le ministre de l’éducation et le Secrétaire général Dr. Dono, rien n’a été fait. Le proviseur Abakar indique que depuis deux années, il n’a cessé de solliciter l’envoi des professeurs, et des équipements. Il n’a eu que des promesses et rien que des promesses. Alwihda actualités publiera dans son prochain numéro un reportage complet sur cet établissement.